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Sir Byron Newcastle

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le chirurgien

L'avidité d'un époux

  En ce soir mémorable, il la fixait, émerveillé par sa beauté : sa peau si parfaite, ses traits fins et incomparables, la juste ligne de sa silhouette se dessinant merveilleusement dans sa tenue légère. À cet instant, il la désirait. Celle qui venait d'accepter de partager sa vie pour le meilleur et pour le pire. Celle qu'il chérirait jusqu'à ce que la mort les sépare.

Il alla à sa rencontre.

  Elle se tenait timidement près du lit, un bras le long du corps l'autre croisé sur son diaphragme et tenant fermement son coude voisin. Ses yeux se perdaient sur le sol, n'osant les lever sur celui qui venait d'être déclaré son époux. Elle sentit la chaleur de ses mains se poser délicatement sur ses bras qu'il caressa tendrement, tout en respirant le subtil parfum de sa chevelure flamboyante. Alors qu'il s'évadait dans ces fragrances enivrantes , il prit le menton de Mérédith, l'obligeant à plonger son regard ambré dans les yeux bleus et sensuels de son époux. Ce dernier parcourut de ses lèvres la ligne verticale du visage de sa bien-aimée pour finalement déposer sur sa bouche rose et sucrée un baiser doux puis passionné. Il l'entoura de ses bras resserrant son étreinte, tout en l'embrassant avec fougue. Il pouvait sentir le corps de sa femme trembler sous sa démonstration ardente , et son cœur ! Ah ! le cœur de sa belle palpitait avec frénésie, son expérience de médecin ne le trompait pas. Il le percevait tambourinant contre son torse nu, ce qui l'encouragea. Il bascula la jeune femme sur le lit conjugal l'enserrant dans l'étau de son corps robuste.

 

  Soudain elle le repoussa vivement, il sortit du lit, écarquilla les yeux face au spectacle inattendu qui se déchaînait devant lui. Dans un premier temps, il posa un regard de dégoût sur celle qu'il ne reconnaissait même plus. Puis la fascination du chirurgien prit la place de tous sentiments. Une idée cruelle prenant naissance dans son esprit. Après tout il avait épousé une riche héritière, elle lui appartenait que pouvait-il faire d'autre de cette chose inhumaine. Aux grands maux, les grands remèdes, sa déficience serait un cas scientifique très intéressant et le propulserait parmi les plus grands chercheurs du pays.
  Alors qu'elle reprenait son apparence normale, il l'empoigna durement, sans scrupules et la tira violemment, la traînant derrière lui tel un sac d'ordures. Elle hurlait, le suppliait … Ses yeux méprisant la fusillèrent, son sourire mesquin marquait déjà la fin d'une idylle et sonnait le début d'affreux tourments pour la jeune femme... « Tu es mienne soit ! D'ambitieux projets vous attendent, très chère, et j'en serai le chef d'orchestre restant vôtre jusqu'à ce que la mort nous sépare... » Un cri d'effroi retentit … puis le silence s’abattit, sourd à ce que fut la courte vie de Mérédith de Lunadiell.
  

 

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Nom : Byron Newcastle

Epoque: Victorienne seulement

Profession : Chirurgien

Décès : 1865

Caractère: égocentrique, ambitieux, prétentieux, avide de gloire.

Au nom de la science, il séquestra Meredith durant 4 années. Des expériences, qui à l'époque, ressemblaient davantage à des tortures...

Crédits : Jonathan Ryx Meyer

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