L'ironie du sort veut qu'en cet instant je sois toujours vivant. Les tergiversations concernant ce fait ne sont plus d'actualités. Mon destin a été scellé dans le sang d'un baiser. Des psalmodies éthérées me concernant repoussent les limites de mon être dément. Aujourd'hui si je suis réputé pour mes plaidoyers, ils ne représentent pas mes dons premiers. Par les larmes et la douleur, je suis ce que je suis. De la crainte à la férocité, je ne suis qu'acrimonie. Et quand cette rage profonde monte en moi comme une bête immonde, de mon cœur brisé émane cette cruauté décuplée.